Je suis intervenue dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale pour interroger la Ministre de l’Environnement, de l'Énergie et de la Mer, sur l’évolution de l’aéroport de Cannes/Mandelieu qui suscite des inquiétudes parmi les associations du fait qu’un certain nombre d’avancées obtenues par le passé sont aujourd’hui remises en cause.
Madame la Ministre, le dialogue constructif qui a toujours prévalu entre les élus, les associations et la plateforme, a permis, par le passé, d’obtenir un certain nombre d’avancées pour veiller à la tranquillité et à la sécurité des riverains. Elles sont aujourd’hui remises en causes.
Ainsi, la limitation du nombre de mouvements annuels a disparue, et le tonnage maximal des avions est passé de 22 à 35 tonnes. Ces évolutions suscitent une certaine inquiétude, d'autant plus que les différentes garanties apportées, à l’image du récent plan anti-bruit, tardent à produire leurs effets.
Ainsi, durant l’été 2016, le nombre de plaintes a augmenté de 157% par rapport à l’été 2015. Ce constat est d’abord lié au fait que la trajectoire privilégiée survole le territoire de 7 communes denses. De plus les consignes d’approche et les zones sensibles ne sont pas toujours respectées. L’enjeu est à la fois sécuritaire, mais aussi environnemental avec les nuisances sonores générées.
Pour y répondre, il faut d’abord veiller au respect des procédures. Des actions concrètes doivent être engagées chaque fois qu’elles ne sont pas suivies.
Les approches par la mer ont pu représenter jusqu'à 30% des atterrissages. Il existe une véritable marge pour réduire le passage sur les terres… |
L’autre voie d’amélioration concerne les trajectoires. Par le passé, les approches par la mer ont pu représenter jusqu’à 30% des atterrissages. L’été dernier le taux n’a été que de 10%. Il existe donc une marge pour réduire le passage sur les terres. De même, d’autres trajectoires sont actuellement examinées et les conclusions sont attendues.
Madame la Ministre, pouvez-vous nous dire où en sont les études et nous préciser ce qui pourrait être fait pour réduire les désagréments subis par les habitants des zones survolées ?