Trois ans seulement après l’entrée vigueur de l’interdiction du cumul des mandats, nous en voyons déjà les effets néfastes : des Députés « hors-sol », sans expérience préalable, déconnectés des réalités de terrain et qui ne doivent leur candidature qu’au choix de leur parti auquel ils sont inféodés.
Il est tout aussi dommageable pour la représentation nationale d’interdire à des élus locaux méritants de devenir également Parlementaires alors que nous avons encore pu mesurer pleinement leur rôle incontournable lors de la crise sanitaire.
Avec 25 collègues Députés, Michèle TABAROT a déposé une proposition de loi visant à autoriser de nouveau le cumul de fonctions entre Parlementaire et Maire.
A travers ce texte, elle dénonce l’existence de deux poids, deux mesures. Car à l’issue du 1er tour des élections municipales de mars 2020, des Ministres ont été autorisés à cumuler leur fonction au Gouvernement avec un mandat exécutif local.
En toute logique, les Parlementaires devraient avoir la même possibilité, en conservant bien évidemment les autres limites strictes prévues par la loi au sujet des cumuls de fonctions et du plafonnement du montant des indemnités.
Le non-cumul n’est pas une réponse efficace à la crise démocratique et de représentativité que notre pays connaît. Bien au contraire, elle a détourné l’attention des véritables problèmes auxquels il faut désormais répondre.