Tribune de Michèle TABAROT
Valeurs Actuelles | Le 21 septembre 2021
La Députée « Les Républicains » des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot dénonce la duplicité du président Macron, qui "demande pardon" aux harkis en pleine pré-campagne présidentielle, après avoir donné dans la repentance.
En Février 2017, à Alger, le candidat Emmanuel Macron déclarait que la colonisation avait été un «crime contre l’humanité».
En décembre 2017, toujours à Alger, le Président Macron déposait une gerbe au monument des martyrs du FLN.
En septembre 2018, il reconnaissait la responsabilité de l’État dans la disparition de Maurice Audin.
En mars 2021, après la remise du très orienté rapport Stora, il reconnaissait aussi la responsabilité de l’État dans la mort d’Ali Boumendjel avant d’ouvrir les archives de la guerre d’Algérie sans rien attendre en retour du pouvoir algérien.
La liste des actes de repentance et des offenses est infinie et nous avons réclamé en vain des gestes de reconnaissance similaires pour les Pieds Noirs, les Harkis et les Anciens combattants. Il a ignoré toutes nos demandes.
Nous devons en finir avec l’ère de la repentance perpétuelle et redonner vigueur à la fierté de la France |
Soudainement, le calendrier électoral aidant, il fait mine de se souvenir. Il demande pardon aux Harkis au nom de l’État et promet une nouvelle loi de réparation.
Nul ne conteste que les Harkis méritent que leur souffrance soit reconnue. Ils se sont battus pour la France et la France les a abandonnés. Nous serons toujours favorables aux mesures prises pour eux.
Nous avons d’ailleurs déjà agi pour cette reconnaissance notamment grâce au Ministre Hamlaoui Mekachera et au Président Jacques Chirac. En 2003, nous avons instauré la Journée nationale d'hommage aux Harkis du 25 septembre. La grande loi du 23 février 2005 a œuvré pour la mémoire et l’indemnisation des souffrances malgré ce que ses détracteurs ont pu en dire.
Nous avons aussi décristallisé les pensions et inauguré le mémorial du Quai Branly parce que nous sommes éternellement reconnaissants envers ceux qui se sont battus pour la France et nous n’attendons pas l’approche des élections pour nous souvenir.