La « grande idée » du Président de la République pour répondre au défi de notre temps, c’est d’annoncer la disparition de l’ENA pour la remplacer immédiatement par une autre école qui sera fondée sur la même logique et produira donc les mêmes résultats.
Bureaucratie et centralisation à outrance sont pourtant les maux actuels de notre pays.
Nous le voyons particulièrement en cette période de crise où l’État paralysé est incapable de prendre les bonnes décisions en temps utiles.
Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle usine à fonctionnaires d’État.
La priorité doit être l’organisation de nos institutions et le renforcement de la décentralisation pour que les décisions partent enfin du terrain au lieu d’être imposée en permanence par une administration dogmatique et déconnectée des réalités.
C’est une urgence absolue alors que l’isolement du Président ne cesse de s’aggraver.
Sans parti, sans élus et sans soutiens, il prend toutes les décisions tout seul et conduit notre pays dans l’impasse.
Cette situation n’est plus tenable et demande bien plus qu’un lifting cosmétique de la formation des hauts fonctionnaires.