Ce dimanche 19 janvier se tenait au Cannet la traditionnelle cérémonie des vœux pour l'année 2025.
Michèle Tabarot, Députée des Alpes-Maritimes et Présidente de la Majorité municipale du Cannet, s'est exprimée dans une salle de La Palestre archi-comble où plusieurs milliers de personnes s'étaient donné rendez-vous pour partager avec enthousiasme ce moment phare du début d'année.
Merci à tous d’être une nouvelle fois si nombreux pour cette cérémonie des vœux. Votre présence compte tellement pour nous. Chaque année, nous attendons ce moment avec impatience, car j’aime ces instants de partage.
J’aime ressentir la chaleur et l’amitié que vous nous donnez. Et par-dessus tout, j’aime ce moment privilégié quand, à l’issue de ces discours, nous descendons de cette scène et que vous venez vers nous, partager un sourire, des vœux, ou simplement quelques mots d’amitié ou de soutien.
Un soutien qui m’a été tellement précieux en juillet dernier lorsque vous m’avez réélue Député de notre circonscription, comme tu l’as rappelé si gentiment, mon cher Yves.
Une année politique inédite, avec des défis et des opportunités
Vous le savez, au soir des élections européennes, quand le chef de l’État a décidé, contre toute logique, de dissoudre l’Assemblée nationale, cela a été une vraie surprise. Les élections allaient arriver très vite. Mais vous me connaissez… J’aime ces combats électoraux et me battre pour mes convictions.
Sans hésiter une seule seconde, avec l’attachement à notre territoire chevillé au corps, nous sommes repartis en campagne. Nous l’avons fait avec sincérité, détermination et, surtout, dans la fidélité absolue à mes valeurs, sans jamais me compromettre. Avec votre aide, nous l’avons emporté. Merci à nouveau pour cette confiance renouvelée qui me touche énormément.
Dans la foulée, j’ai été élue questeur de l’Assemblée nationale par mes collègues. Avec les deux autres questeurs, nous gérons le budget et le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale. C’est une mission prenante, exigeante, mais tellement passionnante. Je suis très heureuse de l’exercer en votre nom.
Philippe Tabarot nommé Ministre : une reconnaissance pour notre territoire
L’autre bonne nouvelle concerne une personne qui n’est jamais très loin de moi, que ce soit sur cette scène ou au quotidien : mon cher Philippe. Quel bonheur de te savoir Ministre des Transports du gouvernement de la France !
C’est une reconnaissance de ton expertise, du travail que tu mènes depuis des années à la Région et au Sénat sur ces questions. Et c’est une reconnaissance aussi pour notre département, qui n’avait plus eu de Ministre depuis 13 ans.
La nomination de Philippe est une fierté pour notre territoire qui n’avait plus eu de ministre depuis 13 ans |
Tu as déjà montré que ce département est cher à ton cœur et que tu ne l’abandonneras jamais. Ton premier déplacement officiel pour débloquer le dossier du tunnel de Tende en est la preuve. Oui, c’est une chance pour les Alpes-Maritimes de retrouver enfin un Ministre compétent et déterminé.
Monsieur le Ministre, mon cher frère, je suis vraiment très fière de toi.
Avec Yves Pigrenet, une réelle complicité et des résultats concrets
Je me tourne maintenant vers toi, cher Yves, pour te dire merci. La complicité que nous avons depuis toujours, c’est tellement rare en politique. C’est précieux pour moi. Nous travaillons chaque jour pour Le Cannet avec notre équipe municipale et nos collaborateurs.
Malgré un contexte difficile pour les communes, avec tant d’incertitudes pesant sur nos budgets à cause de l’instabilité nationale, nous avons continué à agir et à avancer.
Notre effort de désendettement place Le Cannet parmi les grandes villes les moins endettées du département. |
Nous avons fait des choix forts, comme la poursuite du désendettement de la commune à hauteur de 4,6 millions d’euros. Nous sommes ainsi l’une des grandes villes du département avec une dette parmi les plus faibles.
Cela nous permet de dégager de nouvelles marges de manœuvres pour soutenir notre action en faveur de notre Ville du Cannet.
La ville du Cannet m'a adoptée et je la porte dans mon cœur
Cette ville pour laquelle j’ai, vous le savez, un attachement particulier. Un attachement qui fait écho à mon histoire familiale et à mon histoire personnelle. Le Cannet m’a adoptée. Voilà pourquoi je la porte dans mon cœur. Et voilà pourquoi je suis fière quand je regarde notre Ville aujourd’hui.
Une identité
Le Cannet c’est une identité, héritée de ses racines et de son histoire. Une histoire que nous avons célébrée avec beaucoup d’émotion, lorsque nous avons fêté les 100 ans de l’école Jules Ferry de Rocheville.
Nous l’avons célébrée aussi avec les festivités pour les 250 ans de la naissance de la ville du Cannet, devenue indépendante par un édit royal de 1774.
Là aussi, c’était une belle fête autour de notre identité qu’hier comme aujourd’hui nous défendons, dans l’intérêt des Cannettans et des Rochevillois.
Solidarité et santé
Le Cannet c’est une ville solidaire. Une ville attentive à toutes les générations, les enfants, les actifs, les séniors.
Et nous allons continuer à innover avec le prochain lancement d’une mutuelle communale. Elle permettra à chacun d’accéder à une protection santé avec un tarif plus attractif.
Sport et dynamisme
Le Cannet c’est aussi une ville de sport avec nos clubs sportifs dont les résultats nous enchantent, avec les nouveaux agrès installés sur le plateau Bonnard, avec nos nombreux évènements sportifs tout au long de l’année, à l’image de l’Urban Trail et aussi l’ouverture réussie du nouvel Espace loisir Saint-Sauveur, qui renforce l’attractivité de tout le secteur
Ces efforts nous ont permis d’obtenir le Label des villes actives et sportives. Nous en sommes très fiers.
Sécurité renforcée
Le Cannet c’est une ville sûre. Je remercie moi aussi la Police nationale et notre Police municipale qui fait un travail exceptionnel, pour veiller sur l’ordre public et la tranquillité de nos concitoyens avec tant de courage. Elle s’appuie sur des moyens et un réseau de vidéoprotection que nous allons encore développer.
Et à travers nos policiers je salue également nos militaires, nos gendarmes, nos pompiers et nos hospitaliers dont la vocation force l’admiration.
Jeunesse et éducation
Le Cannet c’est aussi une ville attentive à l’enfance. Nous sommes labellisés ville amie des enfants, membre du réseau de l’UNICEF.
Nous mobilisons aujourd’hui toutes nos forces contre le fléau du harcèlement scolaire en lien avec l’Éducation nationale et en lien aussi avec une personne remarquable, Madame Nora Tirane, qui a vécu ce drame dans sa chair et qui se bat avec son association pour aider les enfants.
Nous serons les premiers en France à avoir des animateurs présents pendant les récréations pour prévenir le harcèlement scolaire. |
Le Conseil des jeunes, qui est très investi sur ce sujet, a reçu une formation. Nos animateurs mais aussi, pour la première fois en France, des agents des écoles sont également régulièrement formés. Nous allons signer une convention avec l’Éducation nationale.
C’est une cause nationale qui mérite tout notre engagement.
Un rayonnement culturel reconnu
Le Cannet, c’est enfin la Culture. C’est devenu notre marque de fabrique, notre identité… On parle du Cannet en France et dans le Monde comme une destination culturelle de référence. C’est une fierté, c’est une réussite.
Nous la devons aux efforts engagés depuis des années, autour de la rue Saint-Sauveur, autour de nos cinémas, autour de cette salle de la Palestre et autour du Musée Bonnard dont le succès ne se dément pas. Des accrochages exceptionnels se succèdent à l’image de l’exposition consacrée à Toulouse-Lautrec.
Et je rappelle une vérité simple : 1 euro investi dans la culture en rapporte beaucoup plus.
Quand les touristes sortent de l’autoroute, ils ne traversent plus Le Cannet, mais ils s’y arrêtent ! |
La fréquentation du Musée et de la Rue Saint-Sauveur soutient le dynamisme de notre ville. Un nouvel hôtel 4 étoiles a ouvert rue Masséna, un autre le sera bientôt place Bellevue au-dessus de l’excellent restaurant qui a ouvert l’été dernier, et qui est venu renforcer l’offre remarquable qui existe sur notre commune.
Je pourrais parler du grand chef Bruno Oger qui a conservé ses deux étoiles depuis 14 ans pour notre plus grand bonheur, il ne peut être avec nous aujourd’hui parce qu’il prépare le diner des révélations des César.
Et je pourrais aussi évoquer l’ouverture prochaine du nouveau restaurant de Fred Vacherié, l’enfant du Cannet, dans la halle couverte de la Place Foch.
Très heureuse que cette année encore le @guideMichelinFR récompense notre talentueux Chef doublement🌟🌟 Bruno Oger et son équipe de la Villa Archange du Cannet.
— Michèle Tabarot (@MTabarot) March 19, 2024
Un savoir-faire exceptionnel qui participe au rayonnement de la cuisine française et de notre ville à travers le monde pic.twitter.com/0LnHj37uQA
C’est un projet qui s’inscrit dans ce que nous voulons pour l’avenir de Rocheville. Un avenir qui continue de s’écrire autour de l’écoquartier. Les nouveaux immeubles et commerces vont bientôt être livrés. Avec eux, le nouveau parking public de 105 places sera ouvert. Il portera le nom de René Vietto, ce grand champion Rochevillois.
Au Cannet-Centre aussi nous allons créer un nouveau parking sous-terrain de 120 stationnements, place Jaurès. Ce projet vous sera bientôt présenté. Tout comme celui visant à créer une nouvelle école dans l’ancien espace loisirs Émile Roux. Elle va permettre de soulager l’école de la Bastière et va faciliter, à terme, sa rénovation.
Je pourrais évoquer les nombreux projets et évènements pour tous nos quartiers des Collines, à Garibondy, en passant par Carnot, Europe, les Mimosas, l’Aubarède…
Mais pour ne pas être trop longue, je parlerai simplement de l’aménagement du chemin piétonnier qui va se poursuivre, entre le Tivoli et la place Bellevue et de la création d’un nouvel ascenseur derrière la mairie qui permettra d’améliorer encore plus l’accès vers le Vieux Cannet. L’investissement sera ainsi à la hauteur de notre ambition pour Le Cannet, notre ville que nous aimons passionnément tout comme nous aimons notre magnifique territoire pour lequel nous avons poursuivi notre action et tenu nos engagements.
Là aussi je vais aller à l’essentiel en évoquant d’abord trois réussites marquantes…
En commençant par la mise en service de l’échangeur de la Paoute qui soulage le centre de Mouans-Sartoux et qui facilite l’accès au Sud de Grasse.
Je pense ensuite à la première phase de la modernisation de l’hôpital de Grasse qui a été réalisée. Nous nous sommes tellement battus avec Jérôme VIAUD pour trouver des financements et nous allons continuer à le faire sans relâche.
Et enfin, parce que c’était un excellent moment, la grande fête avec les éducateurs et les familles au jardin des bengalis à Grasse. Nous avons pu le sauver de la fermeture, ainsi que tous les autres jardins d’enfants en France, grâce à la loi que j’ai fait adopter.
J’en viens à quatre dossiers d’avenir qui illustrent les combats que nous allons continuer à mener en votre nom :
Le premier concerne le Canal de la Siagne. Il y a une inquiétude sur les futurs périmètres de protection le long du canal qui pourraient pénaliser les riverains. Avec toi, cher Richard Galy, avec Pierre Aschieri et avec les maires du pays de Grasse, nous allons en parler avec le Ministre de la Santé.
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Les deux dossiers suivants te concernent cher Philippe Tabarot. Tu les connais parfaitement et tu as d’ailleurs déjà commencé à t’en occuper.
Je pense à la réalisation du futur Bus à Haut Niveau de Service entre Mouans-Sartoux et Grasse qui est très attendue.
Je pense également aux nuisances aériennes de l’aéroport de Cannes/Mandelieu et la volonté d’avoir des avancées sur les propositions de l’étude que nous avions commandée avec Jérôme Viaud avec l’objectif de développer les atterrissages par la mer et d’avoir des plages de tranquillité élargies aux jets les week-ends… Je sais, Monsieur le Sous-Préfet que vous y êtes également très attentif.
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Et je te remercie cher Philippe de prendre ces dossiers à bras-le-corps parce que tu sais combien ils sont importants pour notre territoire, tout comme l’est d’ailleurs la question des risques naturels.
A ce sujet, et c’est mon dernier point concernant notre territoire, je porte également un texte pour la prise en compte de ces risques dans les objectifs excessifs de construction de logements sociaux fixés aux communes. C’est essentiel dans notre département qui est si souvent frappé par des catastrophes naturelles. Il faut arrêter les injonctions contradictoires de ceux qui, quand le soleil brille, disent qu’il faut bétonner encore plus et qui, quand la pluie arrive, osent nous dire qu’il faut arrêter d’urbaniser.
Il faut arrêter avec les injonctions contradictoires, de ceux qui disent qu’il faut bétonner encore plus quand le soleil brille, et qu’il faut arrêter d’urbaniser dès que la pluie arrive… |
Nous devons adapter les exigences aux réalités locales. Prendre en compte les risques d’incendies et d’inondations, quand ils empêchent les constructions sur une grande partie d’une commune, comme à Pégomas ma chère Florence Simon. Prendre en compte également la densité de population, comme c’est le cas au Cannet qui est la commune la plus dense de la région Sud-PACA. Il faut changer les règles et j’espère pouvoir défendre ce texte dans les prochaines semaines.
J’en arrive ainsi à la situation nationale avec, comme vous pouvez l’imaginer, beaucoup de choses à vous dire. Vous le savez, depuis le temps, je n’ai pas l’habitude de taire mes convictions. Alors, comme toujours, je vais être très franche et très directe.
La dissolution de l’Assemblée nationale
Nous avons vécu une année un peu folle, avec la dissolution, avec la difficulté d’avoir un gouvernement, dans une Assemblée nationale éclatée où les tensions sont exacerbées et avec aussi le vote d’une motion de censure qui a fait tomber le gouvernement de Michel Barnier. Je veux lui rendre hommage. Michel Barnier a eu le courage de s’engager dans un moment difficile pour la France. Il a eu la volonté d’être utile au pays. Il a eu 15 jours pour préparer le budget. Il n’était pas parfait. Il y avait des inquiétudes sur les impôts ou sur les économies… mais nous pouvions l’améliorer.
Le vote irresponsable de la motion de censure
Je dénonce le vote d’une motion de censure. Je dénonce cette coalition qui, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, a privé la France d’un budget. Je dénonce les petits calculs de ceux qui, ne pensant qu’à leurs ambitions politiques ont appuyé sur le bouton et privé la France d’un gouvernement.
Rien n’est pire que l’incertitude qui est en train de faire dériver notre pays avec la hausse des taux d’intérêts, une note dégradée par les agences internationales et le risque d’une crise financière majeure.
Alors arrêtons de jouer. Arrêtons avec les agendas politiques des uns et des autres. Il y a de l’inquiétude chez les Français. Elle est désormais très majoritaire. Les majorités relatives ça a pu en amuser certains pendant un temps. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Parce qu’on voit les conséquences !
A l’inverse du RN, nous ne voterons jamais avec LFI… qui s’affiche avec ceux qui appellent à l’intifada en France, normalise l’antisémitisme, suggère de légaliser la drogue et de rémunérer les dealers... Notre seul guide restera toujours l’intérêt des Français #MotionDeCensure pic.twitter.com/1vtfHLaeo4
— Michèle Tabarot (@MTabarot) January 16, 2025
Est-ce normal ?...
Dans un pays avec 3.300 milliards d’euros de dettes de voter une censure qui a déjà couté 12 milliards d’euros à la France ?
Quand ont voit la souffrance des agriculteurs, de bloquer leurs aides et d’empêcher qu’on revalorise leurs retraites ?
De faire peser sur 18 millions de foyers le risque d’une hausse de leur impôt sur le revenu ?
Quand on voit la situation sanitaire d’empêcher la hausse des crédits pour les hôpitaux et les maisons de retraites ?
Face à l’insécurité, de bloquer les lois courageuses, portées par Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, contre le narcotrafic, la délinquance des mineurs et l’immigration illégale ?
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Cette semaine encore, au lieu de débattre des textes que vous attendez tous, nous avons encore dû perdre du temps pour repousser une nouvelle motion de censure. Ce n’est plus possible. Si nous voulons éviter une catastrophe, nous devons avancer rapidement, adopter enfin un nouveau budget et poursuivre les réformes.
Moi je ne ferai jamais le jeu de l’extrême-gauche. Je ne serai jamais complice de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, Mathilde Panot et leurs amis… Ceux qui s’affichent régulièrement aux côtés d’intégristes qui appellent à l’intifada en France. Ceux qui sont fiers de prendre la pose avec des influenceurs étrangers qui haïssent notre pays et qui incitent à la violence terroriste contre nous !
Leur projet politique c’est le chaos. Voilà pourquoi ils prennent si souvent le parti de ceux qui nous menacent. Ce ne sera jamais notre cas.
La défiance du régime algérien à l'égard de la France n’a que trop duré
Nous, nous défendrons toujours la France. Dans le bras de fer engagé avec le pouvoir algérien, nous devons être d’une fermeté absolue. Ça fait trop longtemps que ce pouvoir nous défie. Oui le Président Macron a eu raison de s’émouvoir de l’emprisonnement de l’écrivain Boualem SANSAL. Il a raison de normaliser nos relations avec le Maroc.
Le gouvernement doit montrer de la fermeté alors que l’Algérie refuse de reprendre un de ses ressortissants qui a appelé à commettre des actes terroristes en France. Notre réponse doit être exemplaire. Suspendons les aides au développement. Retirons les exemptions de visas pour les dignitaires algériens qui viennent se faire soigner en France. Et dénonçons enfin l’accord franco-algérien de 68 qui crée un droit quasi-automatique à l’immigration depuis ce pays.
Je ne dis pas cela contre les ressortissants algériens qui sont aujourd’hui en France qui sont intégrés, qui partagent nos valeurs… Mais, plus de 56 ans après, il n’y a plus aucune justification à l’existence d’un régime dérogatoire.
Il y a plus d'un an, je demandais dans l’hémicycle, avec mes collègues @droiterep_an @lesRepublicains, de mettre fin à l'accord franco-algérien de 1968.
— Michèle Tabarot (@MTabarot) January 11, 2025
Il est vraiment regrettable de ne pas avoir eu à l’époque le soutien de l’Assemblée nationale pour faire voter cette abrogation https://t.co/PeJRCHrLtP
Cette position, je l’ai défendue en décembre 2023 à l’Assemblée nationale avec une résolution demandant l’abrogation de cet accord. Cela m’avait valu les insultes hystériques de l’extrême-gauche. Peu importe.
Mais à l’époque, plusieurs groupes parlementaires avaient décidé de ne pas voter ce texte par peur d’aggraver les tensions. Mais ce n’est pas avec de la lâcheté qu’on règle les problèmes. Il y a cette prise de conscience. Et aujourd’hui, je suis certaine qu’une majorité est prête à soutenir cette abrogation comme je l’ai demandé avec une nouvelle résolution.
Le gouvernement doit agir vite pour montrer au pouvoir algérien que nous ne sommes pas faibles. C’est ce qui est en jeu aujourd’hui. Montrer que nous sommes encore un grand pays au sein d’une grande union qui peut encore peser sur les destinées du Monde.
Pour ça, nous devons renouer avec une ambition. Celle de notre souveraineté et de notre indépendance à tous les niveaux.
D’abord sur le plan militaire avec la loi de programmation militaire qui doit être respectée et avec tous les efforts entrepris par le Ministre des Armées, Sébastien Lecornu. C’est la priorité face aux menaces qui pèsent sur notre souveraineté. C’est la priorité aussi quand on voit les conflits qui frappent le Monde.
La guerre en Ukraine et le conflit au Proche-Orient
Les Ukrainiens continuent de se battre avec courage contre la guerre d’invasion décidée par Vladimir Poutine, allié des tyrans iranien et Nord-coréen dans cette agression criminelle. Nous espérons tous la paix. Mais pas à n’importe quel prix. Et certainement pas au détriment des Ukrainiens. Ils sont les seuls à pouvoir décider de leur avenir. Et nous devrons continuer à les soutenir aussi longtemps que nécessaire. Parce que Leur victoire sera Notre victoire.
Nous devons aussi être aux côtés d’Israël qui lutte pour sa survie dans cette terrible guerre engagée contre le terrorisme. Ce conflit a fait tellement de victimes et a causé tant de souffrances. Le cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur rime avec espoir, mais aussi avec prudence.
Audition en @AN_AfEtr de l’ambassadeur d’@IsraelenFrance, @yzarka. Avec mon collègue @MichelHerbillon, nous avons exprimé à nouveau l’émotion et la compassion de la @droiterep_an face au pire massacre antisémite depuis la Shoah, perpétré contre les juifs, le 7 octobre 2023 [1/2] pic.twitter.com/DuqQ5YrrUb
— Michèle Tabarot (@MTabarot) January 15, 2025
Je suis retournée en Israël pour les commémorations du premier anniversaire des attaques terroristes abjectes alors que le Hamas, le Hezbollah et l’Iran menaçaient le pays. J’ai vécu avec les Israéliens l’obligation d’aller dans les abris à cause des sirènes d’alarme qui annoncent l’arrivée des roquettes. J’ai aussi vu l’attente insupportable pour les proches des personnes qui ont été enlevées.
Des otages doivent retrouver leurs familles. Avec l’espoir que les deux Français encore retenus soient effectivement libérés. Le petit Eitan qui avait lui-même été otage retrouverait alors enfin son père retenu captif depuis plus de 450 jours. Imaginez leur souffrance. Imaginez la souffrance de ceux qui, en cet instant, ne savent toujours pas si leurs proches sont encore en vie où s’ils sont morts. Voilà l’horreur de cette tragédie dont nous souhaitons la fin, mais qui ne pourra s’envisager que par l’exclusion définitive des groupes terroristes armés du pouvoir.
La peur du déclin et du déclassement
J’ai parlé de vous. J’ai aussi un peu parlé de moi, même si ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas ce que je préfère. J’ai surtout parlé de notre ville, de notre territoire, de notre pays et du Monde qui nous entoure parfois avec gravité parce que je sais les inquiétudes que nous partageons. La peur du déclin. La peur du déclassement. La peur que la France ne soit déjà plus tout à fait la France. Et pourtant. L’an dernier, notre pays a encore prouvé sa résilience, sa force, sa grandeur.
Quelle émotion d’avoir vu les commémorations des 80 ans du débarquement de Normandie pour remercier nos libérateurs en présence des plus grands Chefs d’États.
Quel bonheur d’avoir vu les portes de Notre-Dame rouvrir, seulement 5 ans après le terrible incendie qui a frappé ce monument si cher à nos cœurs.
Et quelle fierté d’avoir vu la réussite des jeux olympiques et paralympiques. Le monde entier a salué un évènement grandiose qui a si bien mis en valeur notre patrimoine exceptionnel.
C’est la preuve que notre nation peut encore accomplir de grands desseins. Mais pour ça, il y a une exigence. Nous devons protéger ce qui fait la France. Quand nous voyons ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays, on mesure que le défi est immense.
La France se perd quand des professeurs sont agressés parce qu’ils veulent enseigner la liberté d’expression.
La France se perd quand des médecins sont violentés parce qu’ils refusent de faire de faux certificats.
La France se perd quand des étudiants se voient refuser l’entrée d’un amphi parce qu’ils sont juifs, quand des terroristes sont invités à donner des conférences, quand des meetings sont interdits selon la couleur de peau, quand des employés refusent l’autorité des femmes par intégrisme.
Oui, la France se perd quand la violence et la haine deviennent la norme, quand l’unité de la Nation est attaquée et quand les intégrismes veulent imposer leurs lois.
La France, c’est notre âme et notre idéal
Nous ne l’accepterons jamais, parce que ce n’est pas ça la France ! La France c’est un don, celui de la liberté, héritée de la philosophie des lumières. La France c’est une chance, celle de l’égalité des droits qui permet à chacun de réussir. La France c’est une promesse, celle de la fraternité socle de notre communauté nationale à condition que chacun respecte nos lois.
Mais pour nous tous, la France c’est encore plus que ça. En plus de cette devise si chère à nos cœurs. En plus de ces trois couleurs fièrement arborées par nos porte-drapeaux. En plus de notre hymne national que nous allons entonner tous ensemble dans un instant…
La France c’est notre âme, notre idéal, notre flamme, notre fierté. Et la France c’est notre Patrie ! Elle n’est pas condamnée à l’immobilisme. Elle n’est pas condamnée au déclin. Alors, à nous de vaincre les doutes et les peurs. A nous de réconcilier les Français. A nous d’incarner le changement…
Ensemble, nous allons renouer avec les promesses de la France. Ensemble, nous allons refaire de la France le cœur battant de la liberté.
Vive le Cannet, Vive la République, et Vive la France !