Nos enfants ont retrouvé le chemin de l’école dans un climat forcément bien particulier.
Au-delà de la joie de revoir ses camarades, nous savons aussi que l’appréhension traditionnellement ressentie face à la découverte de sa nouvelle classe, de nouveaux enseignants et parfois d’un nouvel établissement se double cette année de la crainte légitime face au risque sanitaire lié à la Covid-19.
La reprise des cours était bien évidemment nécessaire après cette longue interruption dûe au confinement et un retour en pointillés durant quelques semaines avant l'été.
Elle ne peut s’envisager autrement qu’avec un maintien d’un haut-niveau d’exigence sanitaire pour prévenir les risques et protéger les familles. A cet égard je regrette que le Gouvernement ait tardé à définir un protocole qui demeure encore flou à bien des égards. Une nouvelle fois, les Collectivités locales ont pris leurs responsabilités et compensé les atermoiements de l’État par la mise en place des meilleurs dispositifs de protection possibles.
Les réponses ne peuvent s’improviser et plus que jamais la clarté s’impose.
Malheureusement cette clarté n’était pas au rendez-vous non plus pour les entreprises et les administrations. L’exigence du port du masque à compter du 1er septembre avec des dérogations dont le cadre n’est pas assez précis.
Enfin, l’exigence de clarté s’impose dans le calendrier des réformes à venir. Les annonces sont nombreuses mais les actions bien trop insuffisantes.
Le plan de relance, priorité parmi les priorités, a été décalé. La réforme des retraites repoussée sine die. Le nouvel acte de décentralisation toujours au stade d'une vague promesse. La réaction impérative face à l’explosion des violences n’est même plus à l’ordre du jour… Tout ici donne le sentiment que les 600 derniers jours du quinquennat seront placés sous le signe de l’immobilisme.
Notre pays ne peut se le permettre et nous exhortons le Président et le Gouvernement à agir concrètement et rapidement pour le redressement de la France et pour le bien-être des Français.