Dans ses annonces sur les réformes qu’il veut engager au sujet des prisons et des sanctions pénales, le Chef de l’État avait devant lui deux options pour répondre au défi de la surpopulation carcérale.
La première option, courageuse, étant celle de la fermeté, en se donnant les moyens de veiller à ce que chaque peine prononcée soit effectuée. Pour y parvenir, il faudrait augmenter substantiellement le nombre de places de prisons. C’est d’ailleurs une nécessité absolue car malgré le discours officiel, la surpopulation carcérale n’est pas le fait d’un nombre trop important de détenus mais bien du manque de places disponibles ! En 2015, notre pays comptait 98 détenus pour 100.000 habitants alors que la moyenne européenne était elle de 116.
La seconde option, étant celle de diminuer drastiquement le nombre de personnes incarcérées en favorisant les peines alternatives à la détention et les aménagements de peines, dans le prolongement de la politique laxiste conduite sous le précédent quinquennat par Christiane Taubira au Ministère de la Justice.