Dans le second volet de Loi de Finances 2018 figure la suppression de l’A.P.L dit « d’accession à la propriété ». Cette aide destinée aux ménages dont les revenus s’élèvent entre 2 et 2,5 S.M.I.C et qui deviennent propriétaires de leur résidence principale représentait jusqu’alors 2% du budget global des aides au Logement.
L'économie escomptée est relativement dérisoire. Le Gouvernement l'estime lui-même à seulement 50 millions d’euros, d’autant plus que les ménages modestes qui en bénéficiaient jusqu’à présent n’auront plus d’autre alternative à l’avenir que celle de rester locataires. Ils continueront donc de percevoir une A.P.L nettement plus importante à la location qu’à l’accession, plusieurs dizaines d’années, au lieu d’être encouragés à devenir propriétaire, avec une incitation financière qui s’éteindrait une fois leur emprunt remboursé.
Décision incompréhensible au regard d'autres choix décidés dans le même temps…
Cette décision se révèle pour le moins incompréhensible au regard d’autres choix décidés dans le même temps par l’exécutif, comme celui d’augmenter de 108 millions d’euros le budget de l’Aide Médicale d’État pour les étrangers en situation irrégulière, qui avoisinera au total le milliard d’euros pour l’année 2018.
Si nous cherchons vraiment des moyens de financer des politiques publiques utiles à nos concitoyens, il faut avoir le courage de mettre fin à cette fuite en avant et réformer en profondeur l’A.M.E.
Si le gouvernement s’y refuse – comme cela en prend le chemin – qu’il accepte alors au moins l'amendement de notre Groupe « Les Républicains » visant à réintroduire la franchise sur l’A.M.E, supprimée en 2012, du temps de François Hollande…