Il y a un an, jour pour jour, le pouvoir autoritaire russe lançait, dans le fracas des missiles et des frappes aériennes, une invasion sanglante avec pour seule motivation celle de refuser à l’Ukraine le droit souverain d’être maîtresse de ses destinées.
L’héroïsme de l’armée ukrainienne, galvanisée par la volonté de fer du Président Zelensky, a contrarié son grand projet d’une victoire éclair.
Après l’admirable reconquête par l’Ukraine d’une partie de son territoire, le conflit s’est stabilisé et son coût sanglant nous effare chaque jour un peu plus.
De Boutcha à Marioupol, de Zaporijjia à Kharkiv, de Kherson à Bakhmout, nous suivons avec effroi les horreurs d’une guerre que nous espérions ne plus jamais avoir à connaitre sur le continent européen.
En ce triste anniversaire, je veux dire toute mon admiration pour le peuple ukrainien qui montre une capacité de résilience à nulle autre pareille. C’est l’honneur de la France et de ses communes que d’accueillir des femmes, des enfants et des personnes âgées qui ont dû quitter leur pays pour échapper à la mort.
Le Président russe, que je ne confonds pas avec son peuple, prétendait arriver en libérateur, il s’est heurté à une résistance farouche d’un peuple fier de son indépendance.
Il misait aussi sur les divisions de l’Europe et de l’Occident, il nous a trouvés plus unis que jamais.
Unis sur les sanctions qui, malgré les mensonges du Kremlin, pèsent lourdement sur l’économie russe, son industrie et sa capacité à financer la guerre.
Unis sur l’envoi de matériels défensifs pour permettre à l’Ukraine de protéger son territoire et, par la même, de préserver l’intégrité de l’Union européenne.
Unis aussi pour répondre aux menaces, aux provocations, aux annexions illégales, aux chantages, et dire que nous ne nous laisserons pas intimider.
Nous sommes avec l’Ukraine et ce soutien ne peut pas s’éroder.
Pour cela, nos gouvernants doivent arrêter de dire que nos maux actuels sont causés par cette guerre. La réalité est toute autre. L’inflation était déjà galopante avant ce conflit à cause de la reprise post-Covid et si les prix de l’énergie ont explosé c’est parce que nous avons perdu notre indépendance énergétique en sacrifiant notre parc nucléaire.
La France doit aussi tirer toutes les leçons de ce conflit pour réinvestir dans ses capacités de Défense et reconstituer ses stocks de munitions qui sont désormais notoirement insuffisants.
La future loi de programmation militaire sera l’occasion d’aborder toutes ces questions pour moderniser nos armées et nos capacités face aux nouvelles menaces, notamment dans le cyberespace.
Bien sûr, face à un cout humain effroyable et des dizaines de milliers de morts de part et d’autre, nous souhaitons plus que jamais le retour de la paix.
Nous devons multiplier les initiatives en ce sens en lien avec l’Ukraine qui est la seule à pouvoir en fixer les conditions.
Notre vœu le plus cher et le plus grand défi de notre temps sera, sans nul doute, de parvenir à offrir aux jeunes générations une paix durable et une nouvelle ère de prospérité pour bâtir le meilleur avenir possible.